[ Alpinisme ] Stage autonomie groupe A - Deux nuits au grand hôtel du glacier noir.

" J'aime quand un plan se déroule sans accrocs "

Hannibal - L'agence tous risques

J1: Montée aux balmes de françois Blanc par la crête de la moraine ( sèche ) depuis le pré de Mme Carle ( Encore enneigé - route fermée à l'entrée de ce dernier ).

Bivouac quatre étoiles, encore beaucoup de neige ( des photos devraient suivre. )

J2: Le Pic de la temple par le col du même nom. Mauvais regel et temps chaud, une bonne petite bavante réservant des vues superbes sur les spécalulaires et austères faces nord bordant la rive droite du glacier noir.

J3: Atelier neige, rocher, mouflage dans un cadre grandiose puis retour at home.

Le compte-rendu détaillé par les stagiaires eux-mêmes à suivre également sur le forum.

Merci à Alex.R pour son aide durant ces trois jours dans l'un des plus beau vallon des Ecrins.

@+

Sébastien.C

Formation alpi, version dilettante...

weekend de 3 jours, 2 nuits en bivouac sur le glacier noir, quelques exercices neige et une course à la clé, voilà le programme

donc, donc... 6 stagiaires enthousiastes et 2 encadrants aguérris au départ, timing pile-poil pour garer les 3 voitures au plus près du pré de Mme Carle (et oui, à 11h30, les premiers skieurs de rando remballent déjà), un lunch sur le pouce avant de charger les bêtes, et c'est parti! Règle numéro 1, ne pas tomber, avec le poids du sac, difficile de se relever... donc, éviter les pièges sur terrain enneigé, puis sur la moraine; la montée est plutôt gentille, régulière et pas trop raide, mais avec le poids sur le dos, le soleil finalement triomphal après tous ces jours pourraves et pas un poil de vent... dur-dur, premier test du weekend!... Le G.O. nous avait annoncé une approche en 1h30, il en fallu le double pour atteindre le bivouac... Faut-il faire confiance au G.O? La réponse est 'non' - première leçon vers l'autonomie!

Je passe le relai à mes co-alpinistes enthousiastes pour la suite...

lutin a écrit:Le G.O. nous avait annoncé une approche en 1h30, il en fallu le double pour atteindre le bivouac... Faut-il faire confiance au G.O? La réponse est 'non' - première leçon vers l'autonomie!

Et ce n'est que la première leçon ! Les suivantes sont pires !

Allez je m’y colle pour la fin de la première journée alors ,

Une arrivée vers 15h30 aux Balmes de Francois Blanc – cadre somptueux pour un bivouac, situé juste entre la Barre des Ecrins, le Coolidge et le Pelvoux - nous laisse le temps pour de petits exercices d’encordement et de corps morts…avant de passer à l’installation du bivouac. Terrassement, montage des tentes, aménagement du campement et préparation du matériel pour le lendemain sont au programme. Le peu d’eau qui ruisselle sur les rochers nous semblant difficilement accessible, faire fondre de la neige nous prendra beaucoup de temps (et de gaz). Nous en profitons pour constituer toutes les réserves possibles en eau pour le lendemain et pour le repas du soir.

La crête de la moraine toute proche avec ses gros blocs rocheux, nous offre un luxueux coin sec (le seul pour les 3 jours). Très pratique pour manger au sec, faire sécher les affaires et quitter les grosses quelques instants.

Une fois les repas avalés (du simple lyophilisé pour certains, aux repas plus élaborés pour les gourmets du groupe ), nous effectuons un rapide repérage visuel du début de la course prévue le lendemain (le glacier s’étendant sous nos yeux) et nous finissons la préparation de l’itinéraire sur la carte. Col et pic de la Temple sont au programme. La chaleur impressionnante de cette fin de semaine et l’exposition de la course imposent un départ (très) matinal pour un retour avant 12h sous peine de brasser énormément.
Quelques purges localisées, dans les pentes des sommets alentours, ponctuent cette fin de chaude journée.

Mais le ciel se couvre déjà, le regel ne sera probablement pas très bon, avec de possibles averses annoncées pendant la nuit, le réveil est programmé à 3h, il est déjà 21h…l’heure de se coucher…cette première journée est passée incroyablement vite !

Nuit en dehors de la tente pour moi, avec un petit sursac suffisant pour une petit pluie mais clairement pas suffisant en cas de grosse pluie ou d'orage. Je me prépare à nuit froide, grosses chausettes aux pieds, sac de couchage bien fermé… Une dizaine de minutes plus tard, je meurs de chaud… J'enlève les chaussettes, le tee-shirt, et sort la tête hors du sac. Ça va mieux, je peux dormir par intermittence. Une petite pluie me réveille. Je fais un peu attention, mon sursac devrait être suffisant si ça n'empire pas, je me prépare tout de même à aller embêter Thomas dans la tente. La pluie s'arrête, mais j'ai toujours bien trop chaud, j'ouvre le sac sur le côté. Je me rendors, et je suis réveillé par mon portable qui vibre. Je m'apprête à me lever, mais finalement ce n'était qu'un appui involontaire sur une touche : il est à peine une heure et il me reste plus de deux heures de sommeil

Quand le téléphone sonne vraiment, le réveil est très difficile, ayant personnellement du mal à supporter le manque de sommeil. Je mets du temps à sortir du sac de couchage, et je suis le dernier équipé :$ Il est 4h30, ils nous aura fallu plus d'une heure trente pour nous préparer. Clairement des progrès à faire de ce côté là.

Nous partons donc à la frontale, je suis dernier de la dernière cordée, je me sens bien seul, et j'ai bien envie de me retrouver sous ma couette avec un bon chocolat. De grands doutes m'assaillent, mais finalement le jour se lève et le paysage me rappelle pourquoi je suis là. La bonne humeur et la motivation reviennent, alors qu'on arrive sur la partie presque plate du glacier, recouvert par la neige.

On hésite à mettre les raquettes, la neige porte bien, mais certains s'enfoncent malgré tout… Finalement nous les mettons tous pour ne pas nous arrêter une deuxième fois. D'aucuns, beaucoup trop équipés et mourant de chaud, en profitent pour enlever quelques habits. Les encadrants rappellent une règle de base : sur la neige, toujours avoir une couche de vêtements sur toutes les parties du corps. Manches longues et gants obligatoires, même par forte chaleur, afin d'éviter les brûlures en cas de glissade.

Nous progressons sur le glacier en utilisant les techniques habituelles : encordement long, 10-15m, corde tendue. Nous finissons par arriver en bas de la pente qui nous mènera au col de la Temple : la course va enfin commencer !

À suivre… (quel suspense !)

Trailer : la neige, c'est nul et ça fait peur, on ne sait jamais quand on va glisser et on ne peut pas accrocher la corde.

jean-philippe a écrit:Nuit en dehors de la tente pour moi

Laurent a écrit:avant de passer à l’installation du bivouac. Terrassement, montage des
tentes

Jean-Philippe tu es donc le seul à avoir fait un bivouac, les autres ayant campé!?

mmm j'étais à peu prêt certain d'avoir posté un message pour indiquer où trouver mes photos, manifestement il n'y est pas... (merci jean-phi)
Donc voilà où les trouver :

http://www.amakaze.org/~thomas/photos/index.php?action=browse&album=/10_05_22_Formation_CAF/

à bientot,
thomas