[ Alpinisme ] BIG SATAN IS WATCHING YOU !

Et ça enchaine non stop depuis le stage autonomie ( Voir compte rendu d'Adrien ).

Dès le mardi c'est reparti avec une excursion au Glacier Blanc et quelques sympathiques ascensions faciles en bonnes conditions malgré les fortes chaleurs.

Traversée pointe Cézanne - Pic du glacier d'Arsine, Dôme de neige des Ecrins et Roche Faurio pour finir.

Break samedi et départ dimanche pour Cham et le refuge du requin avec Tonio l'embrouille ou Patagoniaman pour les intimes.

Le refuge est tenu et bien tenu par la très sympathique Delphine qui gardait jusqu'à présent le refuge de Leschaux.

Acceuil et cuisine exceptionnel, vraiment le quatre étoiles des Alpes Françaises.

Pain maison, crème caramel maison au petit déj, repas rafinés mais pas d'affolement Delphine a un copain, le gardien qui est bien cool lui aussi.

Lundi : Voie Renaudie en face E du Requin.

Très belle face assez large où le bon itinéraire n'est pas facile à trouver.

ça passe un peu partout dans le bas, peu de points de repère dans la face, belle escalade dans le troisième tiers.

Les ennuis ont commençé dès le premier rappel de 50 m avec un coincement de corde. 20 m de remontée sur corde pour atteindre un vieux relais intermédiaire et débloquer le tout.

C'est bien fatiguant à plus de 3000m, merci au noeud Remi et au Tonio pour ses encouragements

600m de rappel dans la face et là une belle connerie que je ne referrai plus jamais

Faire des noeuds en bout de corde dans le dernier rappel pour franchir la rimaye.

Je jette les brins, un des noeuds passe entre le neige ( glace ) et le rocher et voilà le noeud coincé.

Denneigement pendant un quart d'heure relayé par l' Antoine que je finirai par pousser au crime en sortant son couteau et voilà trois mètres en moins sur le brin bleu.

Rappel HS donc retour à Cham le lendemain et montée au refuge du Plan de l'aiguille pour l'enchainement Charmoz- Grépon.

Une vraie course d'envergure dont nous ne ferons que la moitié. La traversée du grand Charmoz. Magnifique course Cotée AD+ que j'ai trouvé bien difficile et longue ( 16h45 refuge-refuge ).

Une fissure en 4c à l'ancienne bien raide avec coincements de pieds ( en grosses ) et de mains a protéger où il faut s'employer un minimum, une belle longueur combat qui m'a fort marqué.

03h00 d'approche pas évidente de nuit et sans repérage préalable, traversée expo sous les séracs ( D'où le titre du post ) et 02h00 pour arriver sur l'arête extrèmement aérienne au cheminement difficile à trouver tant ça grimpe de partout. Traversée plein Gaz en grosses sur des petites dalles en 4c Cham bien délicates. Deux heures de retard ( merci au topo tout pourri de chez Glénat ) et c'est le renoncement et la descente par la brèche centrale en rappel dans de la neige bien raide et pourrie puis désescalade. Long très très long mais magnifique.

Une des plus belles courses faites par mezigue jusqu'à présent, vraiment complète et impressionnante, d'un niveau AD, AD + selon les topos qui renvoie des courses comme la traversée de la Meije ( D ? parcourue 2 fois ) ou des Ailifroide ( AD ) au rang de symphatique ballades d'altitude.

L'écart de niveau et vraiment important et assez inexplicable.

Le deuxième brin de mon rappel ne survivra pas a cette course mais bon tant pis.

A noter qu'au retour, deux minutes après avoir franchi au pas de course la traversée expo sous les gros séracs, une belle tranche s'est détachée balayant nos traces toutes fraîches.

Quelques photos à suivre sur le forum.

Désolé pour les fautes d'ortho et le texte un peu baclé mais là je suis bien HS.

Prochain départ dimanche pour quatre jours de grimpe au Soreiller.

@+

Sébastien.C

Les cotations à Cham c'est comme çà ! J'ai déja vu des passages cotés IV+ ou des grimpeurs d'un niveau 6b en tête avaient du mal à passer !
Je trouve que c'est parfois irresponsable des éditeurs de topo. Cela peut envoyer au casse pipe des gens qui confondent la grimpe en falaise, et la grimpe à l'ancienne, particulièrement dans le granit chamoniard.
Quand dans un topo de chamonix c'est marqué escalade athlétique, fissure chamoniarde, grosse méfiance même si c'est indiqué III + / IV ! Il vaux mieux se référer à AD ou D, le D voulant dire difficile, on l'oublie un peut trop vite, donc pas à la portée du premier venu en alpinisme.

Pourquoi entretenir un système de compréhension de la cotation dans le système de cotation ? Certainement encore pour des notions humaines d'appartenance de groupe. C'est sur quand on commence à faire ce type de voie, on commence à comprendre non seulement ce qu'était l'alpinisme pur et dur d'entan et on découvre d'autres dimensions de l'alpinisme qui laissent songeur sur ce que l'on a déjà fait, sur ce que l'on croyait connaître, ... et on a l'impression de franchir un cap.

Il faut aller voir la voie Ryan à l'aiguille du plan. La notion de fissure chamoniarde prend ici tout son sens.