Arêtes des Lances de Malissard 2 mai 2009

A 6h15, nous partons à 6 de Perquelin (préparer une course c'est aussi préparer l'itinéraire pour se rendre en véhicule au point de départ de la course). Par des chemins forestiers qui ne sont pas toujours répertoriés sur la carte nous atteignons la grande pente sous les Lances : il ne reste que quelques névés et nous avons bien fait de laisser les raquettes et le trio pelle arva sonde à la voiture. En voulant raccourcir, nous avons coupé à travers la forêt peu avant le col de la Saulce. Malheureusement, nous avons croisé notre sentier sans nous en rendre compte et avons grimpé droit dans le pentu pour déboucher au-dessus de la barre rocheuse qui elle-même domine le sentier (parfois les raccourcis en distance ne le sont pas en durée; mais cela nous a permis de progresser dans du terrain varié).
Nous nous équipons au pied des Lances et la 1ère cordée commence à remonter le couloir W des Lances qui, dans sa partie basse, est déneigée. La consigne est de progresser en corde tendue avec pose de points intermédiaires de protection (2 min. entre les 2 membres de la cordée). Quelques lunules sont ratées. Puis lorsque le couloir est en neige l'encordement devient court.
Sur les arêtes, il faut adapter en permanence la longueur de corde (la marche aux anneaux n'est possible que sur de courtes sections non exposées car avoir un paquet d'anneaux à la main ce n'est pas pratique et en cas de chute du 2nd quelles sont les chance de le retenir?) Alors soit on fait et défait les anneaux de buste pour s'adapter au terrain soit on marche corde tendue avec des points de protection intermédiaire (soit que l'on pose type sangle sur un arbre ou autour d'un rocher soit naturels type arbres en contrebas ou la corde qui passe entre les rochers). Le soleil est caché par les nuages et cela est très bien car ainsi il ne réchauffe pas la neige dans le couloir que nous devons reprendre à la descente. D'un autre côté ce n'est pas la grosse chaleur.
Les passages en rocher cailloux herbe sont beaucoup plus nombreux que les sections enneigées mais nous gardons tout de même les crampons : un bon entraînement au cramponnage sur rocher! (que du bonheur!).
En début d'après-midi retour à la brèche qui permet d'accéder au couloir W (si un relais est installé pour faire descendre son 2nd il faut se vacher dessus; sinon à quoi sert-il? A la descente en crampons attention aux dégaines et autres cordelettes qui pendent derrière sur le baudrier; l'idéal est de ne pas dépasser la hauteur d'un mousqueton). Il ne nous reste plus qu'à descendre la grande pente sous les Lances (en groupe, il faut faire attention aux cailloux qui deviennent rapidement des projectives très dangereux dès qu'ils prennent de la vitesse; soit on reste groupé et ceux qui sont devant attendent ceux qui sont derrière, soit on s'étale sur toute la pente).
La course est finie, on discute, l'attention se relâche et hop on loupe le chemin qui ramène aux voitures (une course n'est terminée que lorsqu'on rejoint celles-ci; et encore pas pour le(s) conducteur(s) qui doivent encore ramener tout le monde à bon port ... de Grenoble. Donc on reste l'esprit en éveil jusqu'au bout). Les voitures sont atteintes alors que les premières grosses gouttes tombent : il était temps.
Quelques photos dans la galerie.