(Alpinisme) La Pyramide face sud, sortie du samedi 29 mai

Départ 3 heures de l’esplanade.
Direction les chalets de Rieu Claret pour La Pyramide (face sud) course PD.
A 04h50’ la cordée est prête (Cryss – Michel), un dernier coup d’œil sur la carte, l’altimètre est réglé, la direction prise à la boussole. Le ciel est chargé de nuages, le brouillard n’est pas à exclure. Nous empruntons une petite sente qui doit nous conduire dans le vallon du Buyant. Vers 2200m la neige apparaît ; pas de regel, le rythme ralenti, la trace n’est pas trop difficile à faire (pas de regret pour les raquettes envisagées lors de l’inventaire du matériel).
Le brouillard masque le fond du vallon et les sommets environnants, il est encore tôt notre direction est bonne.
Le fond du vallon atteint, le brouillard se lève heureusement, le collu est repéré après 3 heures de marche d’approche. Une autre cordée nous double (ayant profité de nos traces), nous allons pouvoir profiter des leurs pour la dernière montée avant le début des difficultés.
Au pied de celles-ci, le petit casse croûte s’impose tout en s’équipant.
La course débute, quelques rochers faciles, la traversée d’un couloir bien enneigé et voici les dalles qui défendent l’accès de l’arête conduisant au sommet. Nous « tirons » de très courtes longueurs pour que chacun puisse « passer en tête » et profiter pleinement de l’escalade (3).
Les dalles franchies, l’arête se découvre, le rocher n’est pas très sain, les prises doivent être choisies avec beaucoup de précautions. Sur l’arête les pas d’escalade n’excèdent pas le (3+) et alternent avec des passages en neige bien exposés où il faut redoubler de vigilance.
Enfin le sommet, quelques voiles nuageux tempèrent l’ardeur du soleil, petite pause; le rocher Blanc est tout proche avec beaucoup de monde.
Après une petite collation, il faut songer au retour deux possibilités sont envisagées : soit par l’arête qui conduit au col de l’amiante itinéraire assez long (prévu au départ), soit emprunter un couloir assez raide (pas de barres rocheuses) qui nous déposerait à proximité de nos traces de montée.
L’option du couloir est choisie, il est purgé, mais néanmoins pour la première partie raide (50°-55°) nous préparons un rappel (quelques mètres de corde en fond de sac sont les bienvenues), puis un deuxième, la pente se radoucie (45°), nous finissons en désescalade.
A deux nous avions assez de marge horaire pour ne pas avoir l’œil rivé sur la montre, certes, nous n’avons pas battu des records, mais l’essentiel demeurait dans le plaisir de réaliser une course pour une fois sans pression et de profiter pleinement d’une ambiance haute montagne; la Pyramide perdue dans Belledonne avec ses 2900m, nous a fait oublier les sommets plus prestigieux de la chaîne du Mont Blanc côtoyés le week-end précédent.