WE technique 21 et 22 février

C'est quoi un week-end technique ?
Le samedi : apprentissage ou révision de techniques diverses en topo, neige et alpi (à la demande et si c'est dans mes compétences) et le dimanche : application lors d'une course de niveau adapté).

Comme ce weekend est pendant les vacances scolaires j'ai réservé pour 6 le gite en demi pension dans les Aravis (environ 35€, nourriture excellente et abondante, draps et linge de toilette fournis, propriétaires plus que sympas, feu de cheminée, calme). Je devrai confirmer sans trop tarder : c'est pourquoi les personnes intéressées peuvent me confirmer leur présence sur mon adresse courriel (quiry.isabelle[at]wanadoo.fr) ou sur ce forum.
Départ le samedi matin (mais pas aux aurores) et retour le dimanche soir après la course.

Pour ce week-end technique, direction les Aravis à 5.
Le samedi est consacré, dans un premier temps, à l'orientation :
- savoir orienter sa carte avec la boussole,
- savoir lire une carte donc connaître la légende,
- identifier sur le terrain les éléments de la carte (ce qui est petit sur la carte est gros sur le terrain),
- atteindre un point caractéristique en suivant un azimut,
- l'erreur volontaire et le balayage en ligne pour atteindre un point,
- et pour finir rejoindre une clairière en suivant une courbe de niveau.
Cette clairière permet, après avoir pris le déjeuner, de faire un court topo sur les secours, le balisage d'une DZ (zone d'atterrissage pour hélicoptère) et les précautions à prendre lorsque les secours par hélico interviennent :
- damer la neige pour éviter qu'elle ne vole,
- protéger le blessé des projectiles,
- attacher ensemble les skis, bâtons (peuvent se prendre dans un rotor), sacs à dos et autres objets potentiellement dangereux et les éloigner de la zone (les nouveaux hélicoptères EC-145 ont une telle puissance qu'il font "voler" les sacs des secouristes – qui pèsent quand même 15kg – et qui roulent même sur terrain plat),
- s'approcher de la machine uniquement par l'avant et lorsque le pilote l'a autorisé.
Il est possible de visiter une DZ comme celle du PGHM du Versoud ; il suffit d'écrire au commandant de peloton pour convenir d'une date.
Retour sur le gîte et l'après-midi se termine par la mise en œuvre des différents corps morts :
- sur piolet,
- sur ancre à neige,
- sur sac poubelle de très grande contenance,
- sur champignon de neige.
Et comme d'aucuns ont vu la semaine précédente les mouflages, une piqûre de rappel est demandée pendant que d'autres s'exercent à la recherche Arva.
Au gîte, le monde est petit puisque nous retrouvons le groupe de Chantal et d'Alain qui randonnent à ski dans le même massif.

Dimanche lever tôt pour aller au Grand Bargy par la combe du Sergavin avec des pentes autour de 40°, puis une écharpe suspendue qui déverse sur des falaises et enfin une arête. Une course côtée PD. Le regel est médiocre et rapidement les nuages puis la neige sont sur nous : le mauvais temps est arrivé plus tôt que prévu. Bon, d'un autre côté, comme il n'y a pas de soleil le risque d'avalanche naturelle pour cette après-midi diminue. Dans la combe, histoire de corser un peu cette approche, nous passons par quelques brefs passages de mixte. Attention, le 2nd ne doit pas aller plus vite que son 1er de cordée : une corde qui n'est pas tendue ne sert à rien. Plus nous montons et plus nous brassons et tout ceci prend du temps. Il neige de plus en plus et les seuls êtres vivants que nous voyons sont des renards et des jeunes bouquetins. Sous la crête et en face sud-est (donc dans les pentes les plus exposées du BRA puisqu'il le vent de nord-est à nord-ouest souffle depuis au moins une semaine sur les Aravis), dans une pente qu'il nous faut couper, un peu plus pentue et où l'on peut craindre des plaques, nous installons une main courante faite par une cordée dont chacun des membres se positionne de part et d'autre sur chaque rive rocheuse. Un piolet dont la lame est coincée dans une fissure remplace un coinceur. L'autre cordée peut ainsi passer en s'auto-assurant sur cette main courante. Il y a bien une plaque – épaisse – qui résiste au passage isolé de chacun d'entre nous. Arrivé au col côté 2200, et comme il neige toujours, je décide de faire demi-tour avant que les pentes que nous devons reprendre ne soient trop chargées. Les cordées doivent penser à rester constamment à vue dans les pentes chargées (il faut se surveiller mutuellement). En bas, la descente est pimentée par de l'entraînement à la désescalade dans les brefs passages de mixte.
Quelques photos dans la galerie (Ah, il n'y a plus assez de place. Alex si tu peux en enlever des anciennes STP. Merci).

Prochain week end technique : à priori les 25 et 26 avril.

Ca y est, j'ai fait de la place pour mettre de nouvelles photos dans la galerie