Etape "9" - Les Etages - Col de l'Encoula du Petit Pierre - Les Etages (samedi 26 avril)

Etait-ce une étape du relais ?
En tant qu’encadrants des Guenilles, section surf-alpi du club, il nous a été demandé de prévoir une ou plusieurs sorties afin de participer au grand relais Grenoble-Ecrins.
Devant les difficultés liées aux conditions de neige, météo, temporalité et zone géographique du relais, on se décide il y a une quinzaine pour aller porter « la sainte pioche » au sommet de la tête de Lauranoure, au dessus de Saint Christophe en Oisans. Jeudi soir, au local, la seule fenêtre météo pour le weekend semble être le samedi matin, ce qui signifie monter au refuge de l’Alpe du pin le vendredi soir. Malgré plusieurs tournées payées au bar et autres tentatives afin de convaincre les présents, je me retrouve seul à pouvoir me libérer vendredi soir. J’accepte néanmoins de prendre possession des différents artefacts du relais auprès d’André. Finalement, Luc veux bien m’accompagner samedi mais pas vendredi soir, ce qui signifie se taper les 2000m de déniv en une fois, et partir très tôt le matin vu l’orientation est de la face.
On envisage donc d’autres courses pour cette étape guenillesque.
- L’arrête pic Blanc- pic Bayle- Etendard pour descendre en nord-ouest sur Vaujany. C’est bien dans l’esprit du grand relais, mais le prix de la benne pour monter au Pic Blanc nous calme.
-Luc propose le Davin, couloir qui m’attire depuis pas mal de temps, mais je ne me sens pas assez en forme pour y aller, et puis, c’est de l’autre côté du Lautaret, ça nous fait sortir de l’Oisans, ce n’est donc pas terrible pour le grand relais.
-On se décide donc pour le col de l’Encoula du petit Pierre, depuis les Etages. C’est joli, pas forcément optimal pour le relais, mais ça nécessite l’usage du piolet, donc on ne se trimbale pas l’antique pioche pour rien.
Départ de Grenoble à 5h30, arrivée aux Etages vers 7h. Après une heure de marche, nous pouvons enfin mettre nos raquettes. (La notion de « portage » n'est pas top pour les surfeurs, dans la mesure où on garde la planche sur le dos de toute façon).
Les raquettes, on est obligé de les remettre sur le sac pour cramponner, puisqu’on marche sur de la poudre posée sur une couche regelée à moitié, tantôt dure tantôt inconsistante. J’en profite pour sortir le piolet, qui pèse quand même pas mal sur le sac.
Après quelques centaines de mètres de deniv de plus, les mollets brûlants et le souffle court, je sens que je n’arriverai pas au col dans les temps. Je transmets donc la pioche à Luc, bien plus en forme que moi, qui me distance rapidement. S’étant mis d’accord pour un demi tour à 13h, il parvient quand même à temps au col et remplit la mission.
Pour ce qui est de la descente, des petites plaques partent dans le haut de l’itinéraire dessinant des cassures de 5-10 cm, puis c’est de la poudre posée sur fond dur. A chaque virage, on voit apparaître une neige rougeâtre sous la couche fraiche. On a ensuite droit à 350-400 mètres pas mal là ou le soleil a donné, puis de la transfo bien plus lourde, encore agréable en surf. En fond de vallon, on se retrouve dans de la neige collante qui nous empêche d’effectuer le moindre virage. Viens ensuite 4 ou 5 déchaussages pour profiter des névés. Retour à la voiture à 14h, bien fatigués par la bambée, mais ravis d’avoir représenté les Guenilles en se servant du piolet-relais.
Alors, était-ce une étape, ou juste un aparté ? Quoi qu’il en soit, bon anniversaire le CAF GO !

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