Petit florilège de compte rendu !

Après un week-end endeuillé par un accident qui s'est déroulé sur le pas de notre porte, je vous livre ici quelques petits commentaires issus de compte rendus de sorties vus sur internet.

Sortie au col du Merlet, versant Est : De la poudre, de la poudre et rien que de la poudre... Le vallon est bien sécurisant pour une sortie avec un risque 4. On a quand même assisté à 3 départs spontanés de plaques sur le versant droit du vallon. Suspicion de plaque juste à la sortie du col. La descente s'est faite dans d'excellentes conditions avec de la poudre jusqu'aux genoux.

Sortie à la Croix de Belledonne : Conditions de neige : poudreuse épaisse en dessous du Crozet, soufflée au dessus. Souvent portante, en particulier dans les plats.
Calotte de la Croix: *** (poudre) puis ** (soufflée).
Combe de Bâton: ** (se transformant) puis *** (poudre).
Combe W de la Lauzière: * à *** (poudre plus ou moins soufflée très changeante).
Sous le col de la Pra: **
Forêt: massacrée par les raquetteurs.

Sortie à Chamechaude : Itinéraire : montée classique puis descente directe depuis le câble sur les pare-avalanches en longeant les rochers (on a suivi des traces du matin). La neige était étrange et assez physique à skier. Nous avons vu bcp de monde sur l'itinéraire, mais ce fut très agréable d'accéder à la croix sans encombres-->moins de monde, pas de vent, belle vue.
Au-dessus de la fontaine des Bachassons la trace traverse une belle coulée de surface (20m de large) qui descend toute la pente sous les paravalanches.

Extrait du BRA de samedi soir :
STABILITE DU MANTEAU NEIGEUX : INSTABILITÉ IMPORTANTE
Des départs naturels vont se produire dans les pentes raides bien exposées au soleil. Ces avalanches seront généralement de taille moyenne. Au-dessus de 2200m , une rupture d'accumulation, créée par le vent, pourrait se produire et mobiliser alors des quantités de neige encore plus importantes. En effet, l'épaisseur de neige récente est proche des 80 cm à haute altitude. Plus bas que 2000 à 2200m, les départs, plus nombreux à cause du redoux, seront généralement de taille petite ou moyenne car la quantité de neige mobilisable est moins importante. Le risque de déclenchement accidentel est également préoccupant. Les vents ont soufflé de tous les secteurs et auront formé des plaques et des accumulations. Les plaques, présentes dans différentes orientations, reposent localement sur des sous-couches fragiles, notamment dans les pentes ombragées situées plus haut que 2200m environ. Les plaques sont souvent sensibles à la moindre surcharge : un skieur isolé par exemple pourra provoquer une cassure conséquente et mobiliser d'importantes quantités de neige. Plus bas que 2200m environ ainsi que dans les massifs du Vercors et de la Chartreuse, des plaques friables se formeront également et pourront être déclenchées par un skieur ou un raquettiste même isolé. La plus grande prudence est de rigueur pour ce dimanche.

Le BRA indiquait un risque 4, c'est à dire fort. Il ne faut pas non plus avoir fait l'ENA pour comprendre les raisons d'un tel niveau de risque. Grosses chutes de neige avec un vent fort + redoux => ça devrait faire sonner l'alerte dans le cerveau ! Non, non, n'y va pas ! Tu te feras ton rail de poudre plus tard.
A lire les comptes rendus, on a l'impression que le fond d'un vallon dominé par de fortes pentes soit l'endroit le plus sécurisant du moment, qu'un itinéraire sur-fréquenté est sans risque car les skieurs précédents auront purgés la pente.
Faut-il que les JT du soir relatent la disparition de 2 jeunes personnes pour qu'on prenne conscience que c'est dangereux ? Oui, et encore, j'ai peur que cela ne soit pas suffissant. J'ai peur qu'il faille un gros carton - une dizaine de morts sur la pente Ouest de Chamechaude un après-midi de janvier - pour que tout le monde ne réalise l'abrutissement dans lequel nous sommes en train de sombrer.
Après quoi, nous nous dressons devant les décrets municipaux ou préfectoraux qui nous interdirons de pratiquer notre sport favori car le risque d'avalanche est trop élevé.
La montagne demande une pratique responsable toute l'année et une remise en cause de soi permanente. Tanpis, je ne serai certainement pas un montagnard extraordinaire au carnet de courses exceptionnel, mais j'espère bien que mes choix futurs me permettront de pratiquer encore longtemps mes activités favorites.

Un jour viendra où, néo-vieillard, je raconterai à mes petit-enfants, l'histoire d'une époque révolue où les skieurs de randonnées étaient aux montagnards ce que fut l'australopithèque à l'homo sapiens sapiens !

Alex tu t'échauffe et c' est pathétique, un point d' histoire: le gros carton à déjà eu lieu: 14 morts un samedi de mars 1988?( 90,)le piège à tartarin est simple: tu mets 8 jours de gros mauvais, et grand soleil le samedi annoncé 2 jours à l' avance. on peut préparer les caisses.
Les victimes était pour une grande partie des spécialiste de l' endroit(sous pression par le mauvais temps) qu' ils fréquentait souvent( seuls) et connaissait bien car ils habitaient à proximité;émotion sur le moment, puis retour rapide à l'état initial dans l' océan de l'oubli.En fait, les accidents,tout le monde s' en fout ...quand on n' est pas concerné,( je crois savoir de quoi il retourne: en effet,j' ai passé un très sale quart d' heure, dans le vallon de laurichart le 04/01/1986 à 13h, aprés avoir déclanché une placounette de 500m de long et 50cm d'épaisseur à 50m au dessus de moi!) et dans ce dernier cas, çe sont les proches qui souffrent...(d' abord de l' égoisme de la victime!).Pour ce qui concerne le comportement de nos ( souvent jeunes)contemporains,et de leurs compte rendus sur la toile; il semble évident que beaucoup sont dans une phase ardente de construction ( laborieuse ) de leur ego, (reconnaissance d' image, et de personnalité). Leur supposé QI d' éléphant ne leur facilitant en rien la tache( c' est curieux le nombre d' intellectuels qu'on rencontre en montagne).Il convient , bien sur de donner à leurs évaluations que les valeurs qu' elles méritent.Et surtout çe n' est pas parce qu' un anarchiste (volodia par exemple)reconverti en éditeur à fixé les étalons de la sortie à skis que l'on est obligé d' adhérer.Par exemple quand ce" seigneur "nous dit d' aller rider tel couloir quand il est gavé de neige, sinon cela ne passe pas, rien n' oblige l' obeissance; on vit bien sans avoir risqué de descendre la virgule de l' aup du seuil sur le cul, ou dans une coulée!Autre comportement pousse au crime: on nous fait croire que le ski n'est que du ski, et que la montagne n' est qu'un stade;d' ou les pratiques "label rouge: petit cerveau et grosses cuisses", compète; collants kipète; chrono avant le boulot; ovni survitaminé. On ne peut guère observer le terrain et son chrono simultanément,mais ça marche 99 fois sur 100.Il arrive cependant que la réalité vraie se manifeste, et le choc est funeste avec l' absence totale d' intelligence pratique, (de celle qui assure la survie en situation périlleuse)Il n' est guère que l' esprit critique qui ne puisse assurer une certaine sérénité face à ces masquarades d' alpinisme, et à ces stériles gesticulations dans l' alpe, fut-elle aux portes de grenoble. Que les tartarins continuent de tartariner, et qu' on nous laisse trouver notre bonheur et notre plaisir comme nous l' entendons: en toutes libertés .Alléllouia; Allah ach bar;Amen. A+ Daniel

Marrant tout ça ! J'ai pas un gros vécu en montagne mais je ne suis pas "les sentiers de la gloire". Je ne m'insurge plus devant les CR d'activités virtuelles. Une bonne journée se mesure à la taille du sourire de mes copains/ines et au mien devant une bonne bière d'après course.

Bravo , et longue vie heureuse pour TOI A+ Daniel