[Cascade de glace] Ceillac – 12 février 2010

Ceillac : le retour ! Pour finir cette semaine dans les Hautes-Alpes et alors que la journée s’annonce très ensoleillée (on s’en fiche on va dans le frigo et on économise de la crème solaire), on part faire les formes du chaos, une cascade de 7-8 longueurs pour 300m cotée III/4.
-15°C au parking à 10h : vite on s’équipe (en fait on a mis du temps!) et direction le pied de la cascade par une bonne trace qui s’élève au-dessus de la station de ski. 15’ plus tard nous attaquons par la rive droite de la cascade ; plusieurs cordées nous précèdent mais il y a suffisamment de place pour ne pas se gêner. Comme bien souvent remarqué tout au long de cette semaine, la ou les deux premières longueurs sont les plus dures et cela se vérifie encre aujourd’hui. On est de suite dans le bain (glacé).
La cascade est bien formée, impressionnante car encaissée dans une gorge étroite avec de bons relais (spits) installés dans des grottes de part et d’autre. Parfois, on entend ou on voit l’eau qui ruisselle derrière le rideau de glace. Dans les parties les plus faciles (75°), il y a plus ou moins de bonnes marches plus ou moins recouvertes par la neige tombée cette nuit. Dans les parties plus difficiles (85°) avec de très courts ressauts, les marches sont moins présentes et la gestuelle ressemble plus à celle de l'escalade (tout est lié). La glace est dure en bas puis devient sorbet rapidement dans les longueurs qui suivent. Nous avons une belle vue sur les montagnes d’en face qui baignent au soleil. La proximité de la (petite) station de ski n’est pas du tout gênant car on l’oublie vite (se concentrer sur le placement des pieds et la frappe des piolets) et après la 1ère longueur elle disparaît du champ de vision.

Pendant cette semaine les crampons Sarken et les piolets Nomic ont été essayés avec de bonnes sensations, y compris le mono pointe pour certains. Les 2 cascades préférées ont été celles de Ceillac pour leur ambiance et leur diversité (du raide entrecoupé de moins raide reposant pour le corps et le mental, une marche d’approche ultra courte dans une bonne trace).
Une semaine de totale déconnexion en résumé avec l’approche intense du monde particulier de la verticalité glacée.