8ième sortie alpinisme hivernal du 15/03/08

beau temps pour cette sortie avec cependant un bulletin d'avalanches moyen (risque 3 dans les couloirs nord en altitude)
arrivés au col du lautaret le couloir nord du roc noir de combeynot est remplacé par le couloir ouest du col des clochettes
un couloir nord avec un groupe de 10 et un bulletin moyen c'était chercher les ennuis

ce choix se révèle judicieux car il y a des accumulations importantes dans de nombreuses expositions
en dehors de ces accumulations la neige est croutée en surface et inconsistante en desssous ce qui rend la marche à raquette pénible heureux les skieurs qui ne cassent pas la croute
personne ne proteste contre une marche d'approche fortement réduite

nous nous dirigeons vers une arête rocheuse qui sépare les deux couloirs situés sous le col des clochettes,
l'escalade commence par une longueur de touffes d'herbes gelées où le piolet et les crampons tiennent aussi bien que dans la glace
les longueurs suivantes en réversible se déroulent sur le rocher qui se révèle complètement délité,
il pleut dru sous l'arête des clochettes (gant, piolet, cailloux)
les relais se font souvent à la taille, les prises et les béquets ayant la fâcheuse tendance à finir au bas des couloirs. Les vieilles habitudes ont du mal à disparaitre, j'en vois un qui assure à l'épaule debout au bord du vide un autre à l'épaule mais assis, j'en profite pour expliquer de nouveau :
qu'il n'a aucune chance de résister à la chute de son compagnon de cordée en étant debout même si ça fait bien sur la photo
et que même assis il vaut mieux assurer à la taille pour que l'effort soit encaissé par les jambes
cerise sur le gâteau la dernière longueur est un passage aérien sur une arête fine et exposée qui oblige certains à se surpasser (un peu)

le couloir est rapidement descendu pour trouver un endroit pour le repas abrité du vent
la croute de neige est trop fragile pour permettre les exercices d'arrêt de chute que j'avais prévu, l'arrêt se fait tout seul, aucun intérêt

nous rejoignons une corniche d'environ 2 mètres de haut pendant que certains s'exercent à la traction sur piolet pour escalader la corniche d'autres préfèrent jouer les taupes pour passer au travers

la sortie se termine par un exercice arva qui permet de réviser ou d'apprendre les différentes phases de la recherche
primaire (1ier signal)
secondaire (recherche en croix pour les arva analogiques, directionnelle pour les autres)
finale (croix pour la détermination précise de la position de la victime)
et enfin l'utilisation de la sonde (on sonde perpendiculairement à la surface de la neige et non pas verticalement)