formation alpinisme du 12/10/08

Les sorties de formation alpinisme reprennent pour la saison 2008 2009
Le but de ces formations étant l'accès à l'autonomie en montagne, le rôle de l'encadrant est de laisser le maximum d'initiatives aux stagiaires tout au veillant au mieux à la sécurité. Pour la première séance, le programme est constitué par une révision générale de rocher en F PD

Nous sommes 12 au pas de la coche (8 stagiaires plus 1 encadrant et 3 co-encadrants : isabellle, philippe et pierre toutes mes excuses à laurent pour t'avoir oublié n'hésites pas à me relancer la prochaine fois). Les encadrants doivent de se former et ces sorties sont aussi faites pour cela.

Arrivés au col nous nous équipons en commençant bien sur par le casque, mais avant de mettre le baudrier, une petite colle pour mettre tout le monde dans l'ambiance, comment faire pour s'encorder sans baudrier. En l'absence de directive les stagiaires donnent libre court à leur imagination : ceinture simple avec noeud en 8, noeud de chaise ou noeud de pécheur double, ceinture avec bretelle à l'aide du noeud de chaise double et la version luxe le baudrier en sangle... Le but étant d'utiliser la corde plus tôt que de la laisser au fond du sac, tous les noeuds sont bons, les plus simples étant les meilleurs (noeud de vache) car plus faciles à régler, à l'exclusion des noeuds coulant (les cotes flottantes sont généralement assez fragiles). Après la pose du baudrier, l'encordement et la réalisation des anneaux de buste provoquent aussi pas mal de questions et de remise en cause.

Les exercices commencent par l'escalade de courts passages raides en terrain varié. Ces passages moyennement exposés mais difficiles à protéger demandent un minimum d'assurage. Suivant les aptitudes de chacun certaines cordées tentent de faire des relais, d'autres partent en corde tendue en posant quelques points laissant ainsi les premiers sur place. Après ces premiers passages qui permettent à tous de voir les problèmes qui se posent pour assurer dans ce type de terrain. Nous passons à des ateliers où on peut s'exercer à l'assurage à la taille à la montée comme à la descente, avec comme recommandations: on pose des points pour se protéger à la montée et pour protéger le dernier à la descente, on s'assied en calant les talons pour résister au poids du second sinon on pose un relais, on passe la corde derrière le dos par le bas, on ne lâche pas la corde pour reprendre le mou et enfin pour les plus expérimentés comment refaire des anneaux tout en assurant son second pour être prêt à repartir quand il arrive. Pour certains les débuts sont assez difficile mais au bout de plusieurs longueurs ça finit par rentrer. Un atelier enfin pour voir comment basculer dans le vide en début de désescalade tout en se protégeant au mieux. Au fur et à mesure des exercices les cordées prennent confiance, la difficulté croit. Les passages devenant verticaux, on passe du béquet au coinceur.

La suite c'est la marche aux anneaux dans un pierrier, pour rejoindre le couloir qui monte à l'arête du pin. Certaines cordées ont conservé la longueur d'encordement précédente et se retrouvent avec un volumineux paquet d'anneaux à la main, la corde tendue est plus l'exception que la règle. Quelques mises au point avant de s'engager dans le couloir : sur la nécessité d'adapter la longueur d'encordement aux difficultés du terrrain, sur la tenue des anneaux dans une main et du second dans l'autre, sur la tension de la corde pour enrayer immédiatement une chute du second et surtout que ce type d'assurage sans points de protection ne s'utilise que si le premier est certain de retenir son second. Les cordées s'engagent dans le couloir avec une progression aux anneaux et un encordement court. Le terrain est très raide et bien pourri ce qui demande beaucoup d'attention pour ne pas faire partir de pierres (pardon de cailloux, il y a un Pierre dans le groupe). A la moitié du couloir, un petit rappel à l'ordre pour leur signaler qu'il y a une cordée qui a pris du retard et que dans ce type de terrain il faut rester groupés, ce qui est fait aussitôt. La suite se passe sans histoires.

Arrivés sur la crête c'est la halte pour la pause casse croute, suivie par une mise en application des techniques de progression vues le matin. Les cordées s'élancent les unes après les autres sur l'arête du pin, en posant chacune des points sur des béquets ou en faisant passer la corde derrière certains blocs. Un pas de désescalade demande un assurage à la taille. Les cordées progressent sans trop de problèmes corde tendue, elles se protègent correctement en utilisant le terrain et en posant des points de protection, ce n'est pas optimum mais c'est déjà pas mal, quelques sangles sont posées là ou la corde passerait facilement derrière un bloc et à l'inverse la corde fait un détour important derrière un bloc alors qu'une sangle éviterait tout frottement.

De retour au col, il reste du temps pour un dernier exercice : descente du couloir avec main courante et en se protégeant des chutes de cailloux. Après l'installation d'un relais au col, le premier descend assuré du haut. Arrivé en bout de corde il installe un deuxième relais sur le coté du couloir à l'abri des chutes de cailloux. La corde étant ensuite fixée aux deux relais, elle peut servir de main courante pour la descente de la seconde cordée. La corde de la deuxième cordée vient poursuivre la main courante en partant du relais précédent et en installant un autre relais plus bas. La manoeuvre se répète pour chaque cordée. Cet exercice permet de voir comment installer un relais, comment s'abriter, comment descendre le long d'une main courante, comment poser une main courante avec une crosse pour la réception. Plusieurs erreurs sont commises dans le feu de l'action : utilisation d'un noeud autobloquant en cordelette pour se vacher sur la main courante (l'autobloquant est un système d'arrêt pas d'assurage, une longe avec un mousqueton c'est quand même plus sur), confusion entre le noeud d'encordement et le noeud des anneaux de buste (se désencorder peut avoir des conséquences graves, défaire un noeud de 8 au lieu d'un noeud de pêcheur double aurait du alerter), des cordes qui trainent par terre au milieu des cailloux, des cordées qui stationnent au milieu du couloir à la merci des chutes de cailloux. L'exercice a surtout montré que ce type de technique demande beaucoup de pratique pour que ça devienne rapide et efficace.

Une petite séance de mises au point et de questions au bord d'un lac, vient clôturer cette journée bien chargée.

Le groupe est assez homogène et possède déjà de bonnes bases ce qui va permettre de faire rapidement des courses intéressantes. Avec des co-encadrants déjà expérimentés la surveillance des cordées et des ateliers s'est déroulée sans problèmes ce qui a permis l'après midi de faire un tour sur l'arête.
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