formation alpinisme du 21/11/2009

Nous sommes 13 au rendez-vous à 5h30 pour faire un couloir dans belledonne, les bulletins annoncent un temps splendide et une neige transformée (pour ce qu’il en reste)
Nous passons d’une température de 4°C à gières pour finir avec 10°C à chamrousse, un vent chaud souffle du sud est.
Après la vérification des arvas, nous partons en direction de la brèche N des lacs roberts. Le sentier verglacé par endroits demande de l’attention mais ne présente pas de gros risques. Arrivés au col, nous faisons une pause pour repérer le couloir de l’autre coté des lacs, il est en neige. La traversée des pierriers sous le couloir est assez délicate avec la couche de neige fragile qui dissimule les trous. 8h45 les cordées s’équipent au pied du couloir, la neige est correcte, bien transformée en surface. Les cordées se relaient pour faire la trace, à part deux chutes dues à l’effondrement de la neige qui dissimulait un piège, le couloir à 35° ne pose pas de difficultés particulières. Un passage rocheux au milieu du couloir permet de faire un peu d’escalade en pointes avant. Arrivés en haut du couloir nous débouchons dans la combe située au nord du grand sorbier. Je profite d’une pente de neige plus large pour faire un exercice de virages .

Remarque : comment négocier un virage en maintenant la corde bien tendue sans lâcher son piolet enfoncé dans la neige.

La neige est plus épaisse et la progression devient plus difficile et plus lente, le temps passe. Contrairement aux prévisions le temps est couvert, l’atmosphère ne se réchauffant pas et les pentes étant peu chargées le groupe décide de continuer pour atteindre le sommet de la petite vaudaine. Un dernier passage rocheux facile et nous y sommes à 11h45, le vent s’étant calmé nous nous y installons pour le déjeuner.
La descente du sommet nécessite la pause de deux points de protection, car à ces endroits le passage au-dessus de la barre rocheuse, même s’il reste facile n’en est pas moins très exposé. La descente, des pentes de neige dans la combe, permet de revoir (ou de voir) comment faire des marches pour descendre avec le minimum d’efforts.

Remarque : choisir une zone de neige vierge puis mettre son poids sur la jambe tendue tout en maintenant le pied à l’horizontale et la marche se creuse sans effort avec le talon, il suffit d’oser.

Dans une dernière pente raide avant le couloir je fais un exercice de descente à reculons.

Remarque : cette technique, peut être moins élégante, est cependant bien plus sure et bien plus rapide qu’une descente face au vide dès que le passage devient délicat.

Le sommet du couloir est au soleil et la neige commence à transformer en surface. Le reste est encore à l’ombre, le passage rocheux au centre du couloir nécessite la pose d’un relais pour assurer la descente du premier, la désescalade est délicate car on ne voit que les grosses prises qui sont peu nombreuses, alors qu’à la montée tous les petits gratons étaient bien visibles. La pose de deux points de protection supplémentaires permet de protéger le passage du dernier de la cordée. Le reste est une formalité il est 14h30 lorsque nous rejoignons le bas du couloir.
A la brèche des lacs roberts nous retrouvons les 5 du groupe perfectionnement qui reviennent de la voie gaspard au grand eulier, avec un bon rocher bien sec et un temps doux, le choix était judicieux.