Mont Outheran

J'étais partie pour faire une course courte mais :
- la montée du pilier sud fut très rapide (car très courte). Les conditions n'ont plus rien à voir avec celles de 15 jours (plus de rocher et de pentes herbeuses que de neige),
- la traversée sur le plateau sommital n'en finit pas (même sur la carte c'est long) mais c'est un excellent exercice de topo pendant lequel il faut louvoyer entre les arbres, les trous plus ou moins bouchés, le choix de la trace pour ne pas (trop) descendre ou monter tout le temps tout en gardant un azimut pas trop erroné,
- puis il faut trouver le bon passage dans la falaise ouest (de toutes façons il y en a qu'un qui passe) qui amène au col du Mollard. Bon, jusque là ça va, on gère mais mine de rien le chrono tourne et on y laisse de l'énergie.
- avant ce passage escarpé et exposé les crampons sont ressortis. Puis c'est louvoiement entre les petites vires pour trouver le meilleur cheminement. La neige est souvent béton et parfois juste une croûte qui repose sur une couche sans cohésion qui part sous la semelle. Peu d'assurances possibles mais on utilise toutes celles que l'on trouve. On progresse en sécurité, cela demande plus de temps mais vu les barres rocheuses au-dessous de nous il ne faut pas hésiter. Donc on tire souvent des longueurs en réversible et celui qui descend en dernier peut toujours s'aider du 2ème piolet de Michel.
- 16h arrivée au col du Mollard. Bon il serait temps de manger maintenant que les difficultés sont passées.
Au final une superbe course complète qu'il faut gérer.
Mis à part des chamois on a vu personne sur le plateau du Mont Outheran.

Mis à part des chamois on a vu personne sur le plateau du Mont Outheran

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Encore heureux !! si tout le monde était en montagne au lieu de d'acheter foie gras et autres délices pour les papilles, a) les sommets seraient encombrés et b) les commerçants au chômage
Domi skioalpinistogastronome