formation alpinisme du 26/09/09

la première de la nouvelle saison

sur les 14 inscrits nous sommes 13 à 6 heures au parking, destination belledonne et la montagne du vénétier au S-O de la dent du pra

Arrivés au pied de l'arête les deux groupes se séparent :
le groupe perfectionnement constitué de 3 cordées (un encadrant, un co-encadrant, 3 anciens et un nouveau que je leste avec marteau et pitons) partent escalader par l'arête.
Avec le groupe autonomie (un encadrant, 2 anciens et 4 nouveaux) nous contournons les difficultés par le col de l'aigleton pour rejoindre l'arête dans une zone plus facile sous la dent du pra

Avant le départ révision et découverte pour certains: les noeuds d'encordement (huit et pêcheur double), les anneaux de buste. La séance commence par la marche au anneaux dans les pierriers, pas facile de maintenir une tension constante pour sentir ce qui se passe derrière alors qu'on n'a pas encore le pied très sur. Arrivés au col de l'aigleton nous remontons un couloir E raide pour atteindre une combe perchée. Pour passer les ressauts, il faut maintenant faire varier la distance et passer la corde derrières les rochers. Nous montons ensuite sur le fil de l'arête pour bénéficier du spectacle magnifique de la montagne en automne parée des couleurs rouges, jaunes et vertes. Les lacs du vénétier loin en dessous paraissent minuscules. L'arête est encore d'un niveau trop élevé pour des débutants, aussi nous posons une main courante pour redescendre le couloir terminal qui est assez instable. Nous continuons à progresser vers le N en direction du col entre la montagne du vénétier et le pic de la pra. Nous utilisons les zones en bon rocher au pied de la paroi pour progresser en encordement plus long (8, 10 mètres), l'exercice consistant à trouver des rochers ou des bècquets pour faire passer la corde derrière.

remarque 1 : la gestion de la corde est l'apprentissage le plus délicat, la longueur dépend du terrain, les anneaux à la main si on est capable de retenir une chute, la corde derrière au moins un point d'assurage (bècquet, rocher, sangle ...) si la conséquence d'une chute est trop grave. Mais surtout la corde doit toujours rester tendue.

Je profite d'une belle dalle inclinée avec plein de prises pour faire un atelier d'assurage à la taille afin que les stagiaires le mettent en pratique mais surtout se rendent compte de la force que représente un second qui glisse.

remarque 2 : bien penser à bloquer les talons en étant assis pour pouvoir supporter le poids du second et ne jamais lâcher la corde du coté opposé au second

Rapidement chaque cordée choisit son cheminement pour mettre en application, arrivés au col nous faisons un aller et retour sur le fil de l'arête dans une zone facile, à la fois pour le plaisir de parcourir une zone plus vertigineuse mais aussi pour montrer qu'en progressant entre les blocs de l'arête en encordement long l'assurage se fait tout seul à condition de bien choisir les endroits de passage.

Midi nous décidons de rejoindre la dent du pra pour le casse croute. Le temps se couvre rapidement. Les nuages montent, la météo a annoncé des averses orageuses pour l'après midi. Nous n'allons pas attendre l'autre groupe pour risquer de redescendre sous la pluie. Pour l'itinéraire de retour je renonce rapidement à l'arête NO vers la cime de la jasse trop risquée avec cette météo, j'opte finalement pour le retour le plus rapide par le couloir SO de la dent du pra. Nous attendons pendant 10 minutes qu'une cordée soit enfin prête pour entamer la descente.

remarque 3 : lors des pauses la première action est de s'occuper du matériel pour pourvoir repartir le plus vite possible si nécessaire, ensuite seulement on peut s'occuper des autres taches.

La descente est l'occasion de faire un peu de recherche d'itinéraire, seul le couloir final très raide en herbe, terre et tas de cailloux pose quelques problèmes et remobilise l'attention de la troupe.

remarque 4 : une course n'est finie qu'au retour à la voiture

Le groupe perfectionnement nous rejoint 20 minutes après notre arrivée aux voitures.