formation alpinisme du 28/02/09

les jours rallongent

oui et je verrai bien quelques cordées dans un couloir du Mouchillon Les conditions nivo s'améliorent nettement.

je pense qu'il y aura trop de monde pour le mouchillon et j'ai vu trop d'erreurs lors de la dernière sortie sur une arête donc on peut retourner au col vert pour refaire cette arête en prenant le temps de corriger les erreurs.

Nous somme 12 prêts à partir ce matin (5h30) pour une formation sur les techniques d'assurage sur une arête

L'itinéraire a été préparé et le BRA a été lu, parfait.
J'insiste sur le passage qui signale que le risque passe de 2 à 3 dans l'après midi dans les pentes ensoleillées avec un risque d'avalanche de neige humides pouvant entrainer des quantités conséquentes. Nous allons sur une arête mais la descente par une face ouest fortement chargée peut présenter des risques importants si nous nous attardons trop.

Au départ des clots nous commençons par prendre le mauvais chemin.

Remarque 1 : lorsqu'on a préparé l'itinéraire et qu'on sait que le groupe se trompe il faut savoir se faire entendre

Remarque 2 : au début il est plus simple d'orienter la carte par rapport au terrain pour qu'une direction sur la carte corresponde à la même direction sur le terrain, avec l'habitude on va plus vite en regardant la carte toujours dans le même sens (vision du relief avec le nord en haut) et en transposant par la pensée la direction sur la carte et la direction sur le terrain.

Nous rejoignons le bon chemin après une traversée pour éviter de revenir en arrière, l'itinéraire retenu utilise judicieusement les possibilités offertes par le terrain pour arriver au plus vite au pied de la pente.

Remarque 3 : une bonne vision du terrain à partir de la carte permet une bonne préparation de l'itinéraire

Avant de rejoindre le col nous profitons de la vue dont nous bénéficions pour observer la pente et les coulées d'avalanche déjà présentes. Nous repérons une arête un peu dégarnie qui descend du col et qui pourra offrir une zone plus sure à la descente.

Remarque 4 : Une bonne préparation (lecture du BRA, bulletin météo, lecture de la carte) permet d'anticiper les problèmes possibles (dans notre cas : avalanche de neige lourde) et de trouver un moyen de les éviter (horaire, cheminement ...) ces prévisions sont à confirmer ou à compléter pendant la course (température, état de la neige, détails du terrain ou accumulations de neige non visibles sur la carte ...).

Arrivés au col un fort vent de sud ouest assez froid nous accueille. Nous nous équipons rapidement. Avec deux nouveaux et un nombre de participants élevé, les cordées sont plus difficiles à organiser que d'habitude. Avec deux encadrants et un co-encadrant le problème trouve une solution satisfaisante : une cordée autonome pour le co-encadrant et deux cordées à surveiller pour chaque encadrant. Aujourd'hui on revoit les bases de l'assurage en terrain varié.

Remarque 5 : la corde est toujours tendue

Remarque 6 : Lorsque que les conséquences d'une chute deviennent trop graves ( crevasse, falaise, zone verticale de plus de 3 à 4 mètres ...) :
1: pas d'anneaux à la main,
2: la corde est reliée au terrain par au moins deux points soit directement par des amarrages naturels (rochers, arbres ...) soit à l'aide de points posés par le grimpeur (sangles, coinceurs, pitons ....)

Remarque 7 : la progression soit simultanée soit avec relais dépend du niveau des grimpeurs par rapport aux difficultés du terrain. Il faut éviter que les deux membres de la cordée se retrouvent en même temps dans des zones où ils ne seraient soit pas capable d'encaisser la chute de l'autre, soit à la limite de leur niveau.

Les bases étant posées les différents groupes par sur l'arête pour mettre en application ces beaux principes. Les techniques de base sont bien comprises et commencent à être maitrisées (la pose de sangles ou de coinceurs demande encore quelques essais avant de trouver le bon emplacement). Les zones franchement exposées (passage acrobatiques au dessus du vide) sont bien protégés (il y a des endroits où bizarrement la motivation est plus forte). Les problèmes qui restent sont surtout liés à un manque d'observation et d'attention. Après un sommet passé en progression simultanée avec encrages naturels (rochers) il faut penser à changer de méthode pour passer le petit col qui suit. On peut alors observer un superbe numéro d'équilibriste avec corde tendue dans le vide entre le dernier membre de la cordée qui désescalade encore pendant que le premier est déjà entrain d'escalader la pente suivante (c'est pas mal pour étendre son linge mais c'est pas top pour la sécurité).

Remarque 8 : il faut placer un point aux changements de direction, que ce soit sur une arête ou dans une face, pour que la corde suive votre cheminement. Il faut faire attention à la direction de l'effort que subira ce point ensuite (une sangle sur un béquet au niveau d'un col sera arrachée dès que vous serez au-dessus).

Remarque 9 : lorsque vous progressez en tête de cordée il faut penser aux difficultés que va rencontrer votre second (pose de points à la désescalade, relais pour éviter de vous retrouver en même temps dans deux zones délicates, ne pas tirer sur la corde lorsque le deuxième désescalade, ...)

Remarque 10 : restez attentifs, observez autour de vous pendant votre progression, ce n'est pas en bout de corde qu'il faut chercher un endroit pour installer un point ou un relais, dès qu'un endroit favorable se présente ne le laisser pas passer, profitez en.

Le plus dur c'est de lever son nez de ses chaussures (elles sont belles mais quand même) et de conserver quelques neurones disponibles (vais-je oser ? oui ! dur pour les blondes). Cette fois nous sommes arrivée au sommet que nous nous sommes fixés vers midi. Le retour au col vers 14h s'est fait par le même chemin.

Descente immédiate par l'itinéraire observé à la montée en respectant les distances de sécurité pour éviter de se faire tous prendre ne même temps. La neige dans les parties raides de la face ouest n'a pas encore pris beaucoup de soleil et est donc encore bonne. Dans les replats elle est déjà bien transformée Au refuge pause casse-croute puis exercices de noeuds (beaucoup de temps perdu aux relais pour faire les cabestans et demi cabestans) et un peu de recherche arva.