formation alpinisme du 03/10/2009

nous sommes 15 pour cette seconde édition

le groupe perfectionnement ne comporte que deux cordées
direction les glaciers de l'alpe d'huez pour profiter de la glace avant qu'elle ne soit recouverte par la neige

avec 1 heure de retard sur le planning (une crevaison) nous partons pour le lac de la fare
je profite du parcours d'approche pour faire pratiquer la marche aux anneaux pour
- contrôler la tension de la corde
- s'appuyer sur le rocher tout en tenant la corde
- surveiller son second tout en assurant sa propre progression
tout cela ne deviendra un réflexe qu'après un minimum de pratique

encore un endroit magnifique où ne croisons personne
après 3 heures de montée nous atteignons enfin le pied du glacier ou plus-tôt ce qu'il en reste, depuis notre dernière visite la partie raide entre le glacier inférieur et le glacier supérieur s'est bien réduite

Déjà midi, un déjeuner express puis
les 2 cordées du groupe perfectionnement partent tirer des longueurs dans la partie raide
le groupe autonomie, après une phase d'acclimatation à la marche avec crampons d'abord en terrain facile ensuite en terrain raide, se dirige vers le pied de la partie pentue du glacier

nous commençons par un exercice de franchissement de crevasse à la montée :
- assurage du passage du premier par le poids du second situé plus bas dans la pente (à 8, 10m et corde tendue)
- assurage du passage du second avec un point de protection sur broche (le premier ne pouvant pas retenir une chute du second dans une zone verticale)

ce premier exercice permet de voir la technique de pose de broche, ne pas oublier de nettoyer la surface du glacier pour faire apparaitre la glace vive et éliminer tous les cailloux qui viennent user les broches

Les exercices se poursuivent ensuite par la pose de relais (enfin un demi relais car le point de renvoi sera pour une autre sortie) avec deux broches et un anneau de corde. Pour installer les broches il faut choisir des zone planes séparée par environ 20 cm à l'horizontal et 50 cm en vertical. S'accrocher dès la première broche posée . Faire deux noeuds sur l'anneau de corde avant de le fixer aux broches puis transférer son point d'attache entre les deux noeuds de l'anneau de corde. avec tout cela on obtient un demi relais directionnel qui permet :
- de répartir les efforts sur les deux broches avec un angle suffisamment aigu pour rester proche de l'effort minimal
- de pouvoir se déplace latéralement au relais tout en conservant une bonne répartition des efforts
- de limiter fortement la hauteur de chute et donc la violence du choc si une broche vient à lâcher (pour cela placer les noeuds le plus bas possible)

Lorsque tout le monde a fait son relais à tour de rôle pour chaque cordée, nous descendons la partie raide pour rejoindre une zone plus adaptée à l'exercice suivant. La descente est l'occasion pour certains de descendre aux anneaux, d'autres préfèrent descendre en corde tendue avec pose de points (broches) pour sécuriser la descente.

le franchissement de la crevasse à la descente offre l'occasion de faire un petit exercice de désescalade, la technique d'assurage étant identique à celle de la montée. Une zone plus confortable sous la crevasse permet de s'exercer à la pose d'abalakov, l'outil indispensable avec le champignon de glace pour pouvoir faire une retraite en rappel sur des pentes de glace très raide. C'est un exercice qui demande un peu de méthode
- choisir une zone plane et la nettoyer
- visser une première broche à 45° (une entaille dans la glace permet de la visser plus profondément)
- la dévisser et placer le crochet dans le trou pour visualiser sa direction
- placer à une longueur de broche le point de départ du second trou (broche à 45° visant le trou précédent)
- lorsque le crochet s'agite le retirer pour percer plus profond
- placer la cordelette dans un des deux trous, l'extraire par l'autre avec le crochet
- terminer par un noeud réunissant les deux extrémités de la cordelette et votre abalakov est prêt à servir (pour un relais ou pour un point de rappel deux abalakov sont recommandés)

remarque : lorsque vous retirez une broche pensez à la nettoyer tout de suite avec un crochet, si la glace présente à l'intérieur regèle, la broche devient inutilisable

16 heures nous sommes de revenus au pied du glacier il est temps de penser au retour.
Les accidents arrivent le plus souvent à la descente, l'attention se relâche, la fatigue aussi est là, on fait alors des erreurs d'itinéraire ou des imprudences. Pour obliger les stagiaires à rester concentrés, malgré le risque de passer pour un tortionnaire, la descente se fait donc aux anneaux.

les difficultés passées nous attendons les retardataires du groupe perfectionnement avant de rejoindre les voitures avec la nuit qui tombe

la prochaine sortie sera sur rocher

à la demande de certains on peut organiser une soirée sur les noeuds, cordes et cordelettes, je propose un mercredi soir au club il faudrait fixer une date (le 7 ?)




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Qui va oser parler de la carte et de la boussole? Je propose que les participants du groupe perf retournent dans le groupe autonomie (ok je sors ) pour (re)voir le fond de sac minimum et le danger d'un groupe composé de personnes autonomes dans lequel tout le monde compte sur l'autre...

comptez sur les copines pour garder un secret (surtout bien croustillant)

D'un autre côté, un secret partagé par 15 personnes ... ne le reste pas bien longtemps.

Allez mettez-nous dans la confidence ! Apparement, vous n'êtes plus à un près !

Et je pense qu'on devrait ajouter dans la liste du fond de sac une roue de secours!

je vais être bon avec le public

de plus cet incident est un très bon exemple

donc arrivés vers 17h au niveau du lac de la fare nous avons attendus que le groupe perfectionnement soit sorti des barres rocheuses sous le glacier pour commencer la descente vers l'alpe d'huez

arrivés en bas nous avons attendus pendant 1 heure avant de les voir déboucher audessus du refuge de la fare

passé la barre rocheuse ils ont suivi une ligne de cairns tout en discutant sans remarquer qu'ils partaient vers le nord et non vers l'ouest
après plusieurs traversées de vallons et une bonne descente, ils ont remarqué leur erreur et ont fait demi tour pour revenir au point de départ et retrouver le bon chemin (personne dans le groupe n'avait de carte)

1 - les erreurs sont classiques : relachement de l'attention à la descente et chacun compte sur les autres (pas de carte)
2 - la décision de revenir au point de départ de l'erreur, malgré l'effort qu'a demandé la remontée, était la meilleure. Céder à la tentation de retrouver le chemin en partant à l'aventure sans carte dans les barres rocheuses, pour éviter de remonter, aurait mené soit à l'accident soit à une nuit de bivouac forcé.